Ouganda

Bien que la malnutrition en Ouganda ait diminué ces dernières années, les niveaux d'émaciation et de retard de croissance chez les enfants restent très élevés. Les causes de la sous-nutrition chez les enfants de moins de cinq ans sont multidimensionnelles. Elles comprennent le manque de sensibilisation aux bonnes pratiques en matière d'alimentation et de soins aux enfants, la disponibilité et l'accès limités à des aliments diversifiés, et la pauvreté. En outre, les attitudes et les croyances négatives, les mauvaises pratiques en matière d'assainissement et d'hygiène, l'accès insuffisant à l'eau potable, les allocations budgétaires inadéquates et la mauvaise prestation des services sociaux aggravent le problème.

Des terres fertiles

La prévalence de la sous-nutrition chez les enfants de moins de cinq ans diminue avec l'augmentation du niveau d'éducation de la mère. De même, les retards de croissance diminuent avec l'augmentation de la richesse. La surconsommation d'aliments de base et d'aliments moins diversifiés joue un rôle majeur dans la carence en micronutriments en Ouganda. L'importation de compléments alimentaires ne devrait pas être nécessaire en Ouganda, qui compte une importante population dans les zones rurales ou semi-rurales et dispose de nombreuses terres fertiles.

Un grand potentiel pour améliorer les régimes alimentaires

L'Ouganda abrite de nombreuses espèces végétales négligées et sous-utilisées qui pourraient contribuer à améliorer la nutrition et la santé. Il existe un grand potentiel pour améliorer les régimes alimentaires et renforcer la résilience climatique de l'approvisionnement alimentaire au niveau local. Les communautés, tant dans les zones rurales qu'urbaines, subissent progressivement les effets négatifs du changement climatique. Les conditions météorologiques sont moins prévisibles et perturbent les calendriers agricoles dépendant de la pluie, en particulier pour les ménages pauvres.

Stress hydrique

Pendant les périodes de sécheresse prolongée, l'accès à des régimes alimentaires diversifiés devient un défi et la plupart des familles survivent grâce à des mono-diètes riches en énergie. Les cultures riches en nutriments, comme les fruits et les légumes, deviennent moins disponibles en raison du stress hydrique, ainsi que des parasites et des maladies des cultures. L'accès à l'eau propre et sûre devient un énorme problème pendant les périodes de sécheresse. Les femmes et les jeunes filles doivent parcourir de plus longues distances pour trouver de l'eau à usage domestique, ce qui augmente leur charge de travail.

Assainissement insuffisant

Avec les pénuries d'eau, les comportements et les pratiques de bonne hygiène des communautés sont mis à mal. L'accès insuffisant aux services d'eau, d'hygiène et d'assainissement, et les mauvaises pratiques au niveau des ménages contribuent de manière significative aux causes sous-jacentes de la malnutrition en Ouganda. Selon l'Organisation Mondiale de la Santé, 50 % de la malnutrition est associée à des diarrhées répétées ou à des infections par des vers intestinaux, en raison d'une eau insalubre, d'un assainissement inadéquat ou d'une hygiène insuffisante. Les femmes et les filles restent les principales collectrices d'eau, utilisatrices et promotrices des activités d'assainissement des ménages et des communautés.

Right2Grow en Ouganda

Notre partenariat vise à ce que les décideurs et les principales parties prenantes s'attaquent conjointement et efficacement à la sous-nutrition en Ouganda d'une manière multisectorielle, sensible au genre et inclusive.

Par conséquent, nous collaborons avec les parties prenantes à différents niveaux :

• Communautés et secteur privé : grâce à la mobilisation communautaire et à la sensibilisation aux droits, les ménages utiliseront de plus en plus les services sociaux et prendront leurs propres mesures liées à l'amélioration de la nutrition et des pratiques d'eau, d'hygiène et d'assainissement. En mettant en relation les communautés, les organisations de société civile (OSC) et les organisations communautaires de base (OCB) avec le secteur privé, nous espérons accroître la disponibilité de produits alimentaires, nutritionnels et d'eau, d'hygiène et d'assainissement appropriés et sensibles au genre.
• Organisations de la société civile : le renforcement des capacités des OSC permettra de refléter les intérêts des groupes les plus vulnérables dans le plaidoyer local et national, et de plaider conjointement pour une allocation adéquate du budget pour des services de qualité en matière de sécurité alimentaire et nutritionnelle et d'eau, d'hygiène et d'assainissement. Il en résultera des politiques alimentaires, nutritionnelles et d'eau, d'hygiène et d'assainissement mieux articulées et traduites en services de qualité au niveau local.
• Gouvernement : pour aider le gouvernement à adopter une approche intégrée, multisectorielle et sensible au genre pour lutter contre la sous-nutrition, une assistance régulière sera fournie pour sensibiliser aux politiques, déclarations et directives existantes.
• Acteurs internationaux du développement : le consortium investira dans des actions de plaidoyer et de lobbying fondées sur des données probantes, en vue de l'adoption d'une approche multisectorielle et de l'intégration de l'alimentation, de la nutrition et de l'eau, l'assainissement et l'hygiène dans les financements et les programmes du Cadre d’Action Global pour les Réfugiés.