Au Bangladesh, on estime que la sous-nutrition est le principal facteur sous-jacent de 45 % de tous les décès d'enfants de moins de cinq ans. Il fait partie des trente pays les plus touchés par la faim et la malnutrition, selon l'Indice de la faim dans le monde 2019. Les causes sous-jacentes de la sous-nutrition au Bangladesh sont fortement associées au manque de droits et d'inclusion. Si la disponibilité et l'accessibilité d'aliments sains et nutritifs au niveau des ménages et des communautés est une condition préalable à l'amélioration de la nutrition, ceci n'entraîne pas automatiquement une amélioration de la nutrition chez tous les membres du ménage en raison des barrières sociales et des inégalités.
Manque de mise en œuvre des politiques
La violation des droits de l'enfant et des droits des mères est récurrente et reste largement ignorée à l'échelle de la famille, de la communauté et de la société. En outre, il y a un manque de mise en œuvre des politiques dans la programmation de la nutrition en santé publique, les stratégies de mobilisation des ressources, la mise en œuvre et le financement. La principale lacune dans le processus de mise en œuvre est la participation des communautés en tant que détenteurs de droits.
Des possibilités de participation limitées
La structure de gouvernance du deuxième plan d'action national pour la nutrition (NPAN2) implique un organe composé de plusieurs institutions gouvernementales et d'ONG internationales fournissant des services de nutrition en situation d'urgence. Cependant, au sein de cette structure, les possibilités de participation des communautés à la prise de décision et à la revendication des droits au niveau national, ou même au niveau du district, sont limitées.
Demander des comptes aux principaux responsables
Les principaux groupes vulnérables au Bangladesh sont les enfants de moins de deux ans et de moins de cinq ans, les mères et les personnes qui s'occupent d'enfants, les personnes handicapées et les personnes particulièrement vulnérables au changement climatique et aux catastrophes (comme les inondations et les cyclones). Cependant, nous visons plus largement à atteindre tous les membres des communautés, tous les enfants via les écoles et les entrepreneurs locaux : ce sont les détenteurs de droits qui demanderont des comptes aux principaux responsables, tels que les représentants du gouvernement, les acteurs du développement international et les bailleurs.