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Du Burkina Faso à la conférence des Nations Unies sur l'eau

Cette semaine marque le début de la conférence des Nations unies sur l'eau à New York. Right2Grow a mené des consultations avec les communautés locales au Sud-Soudan, au Mali, au Burkina Faso, au Bangladesh et en Ouganda afin d'identifier les domaines prioritaires pour le plaidoyer. Ces consultations ont permis de dégager une série de priorités : solutions interconnectées, accès à l'eau et à l'assainissement, égalité des sexes et politiques locales.

La nécessité d'adapter les choix politiques aux réalités locales est revenue à plusieurs reprises. À Right2Grow, nous croyons fermement qu'il faut mettre les voix des communautés locales au premier plan. Nous avons demandé à Bertille Zoungrana, qui travaille sur le plaidoyer pour la AMR au Burkina Faso, d'expliquer comment elle a l'intention de représenter les communautés burkinabé à la Conférence de l'ONU sur l'eau, et comment elle poursuivra ses efforts de plaidoyer par la suite.

De Dakar à New York

L'année dernière, Bertille a participé à la Conférence de l'ONU sur l'eau à Dakar. À cette occasion, elle a interpellé les représentants des gouvernements nationaux sur leur engagement à impliquer les organisations de la société civile (OSC) dans les organes de décision en matière d'eau, d'assainissement et d'hygiène (WASH). Son expérience a renforcé sa détermination à faire en sorte que les communautés soient consultées sur les problèmes qu'elles rencontrent chez elles. Au Burkina, les partenaires de Right2Grow ont organisé des réunions d'échange et des consultations avec les communautés pour identifier leurs besoins. Les réunions ont impliqué des leaders communautaires, des experts techniques et des organisations de la société civile, et ont conduit à la formulation de messages prioritaires.

En participant en ligne, Bertille apportera ces messages à la Conférence de l'ONU sur l'eau, permettant aux communautés de montrer leur savoir-faire en matière d'eau et d'assainissement, tout en appelant à une plus grande attention dans les domaines où le soutien fait défaut.

Ramener les choses au niveau local

Au Burkina, les partenaires de Right2Grow travaillent d'arrache-pied pour ramener au pays ce qu'ils espèrent apprendre en participant à la conférence des Nations unies sur l'eau.

"J'aimerais m'inspirer des meilleures pratiques en matière d'accès à l'eau et à l'assainissement et les rapporter aux communautés de mon pays, plus particulièrement celles du Nord, du Centre-Nord et de l'Est du Burkina", explique Bertille. Grâce à ses échanges avec les autres participants à la conférence et à ce qu'elle s'efforce de tirer de sa propre participation, Bertille espère recueillir de nouvelles idées et stratégies qu'elle pourra aider à mettre en place dans son pays.

"Les conclusions et recommandations de cette conférence sont d'une importance capitale pour le gouvernement du Burkina Faso. Notre contribution, et j'espère aussi celle d'autres pays et partenaires, constituera une base de connaissances utilisable par les autorités du Burkina. Nous aiderons à introduire les meilleures pratiques pour qu'elles puissent aider le peuple burkinabé".

Relier les niveaux de plaidoyer

La participation à la conférence des Nations unies sur l'eau offre à Bertille et à d'autres OSC locales l'occasion de renforcer leurs efforts de plaidoyer, en liant leurs efforts au niveau local et national aux mouvements qui se déroulent à l'échelle internationale.

"En ce qui nous concerne, nous utiliserons ce que nous avons appris comme preuve pour alimenter nos actions de plaidoyer en faveur de l'eau. L'AMR, en tant qu'organisation de la société civile travaillant dans le domaine de l'eau, de l'assainissement et de l'hygiène, participe à des cadres de consultation communautaire pour le plaidoyer sur les questions liées à l'eau, à l'assainissement et à l'hygiène. Nous porterons notre plaidoyer sur les ondes, en encourageant le dialogue à la radio afin de responsabiliser les autorités sur les priorités en matière d'eau, d'assainissement et d'hygiène. En participant à la conférence des Nations unies sur l'eau, nous recueillons des preuves pour renforcer nos arguments dans les espaces de dialogue que nous avons ouverts aux communautés locales. Là, les communautés peuvent demander des comptes pour un meilleur accès à l'eau".

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